5h45. Le téléphone sonne.
Je me lève en sursaut.
Je vois le numéro de l’hôpital s’afficher.
Je décroche… et là, j’ai un médecin au bout du fil qui me dit :
« Ne vous inquiétez pas, mais votre fille a dû être transférée au milieu de la nuit en soins intensifs pédiatriques. Elle a fait un arrêt respiratoire dû à un étouffement violent. »
Ni une, ni deux : je me prépare.
Je réveille mon mari pour qu’il s’occupe de nos deux autres enfants, et moi, je pars à toute vitesse vers l’hôpital (environ 40 minutes de route).
J’avais le cœur qui battait à mille à l’heure.
J’étais terrorisée. Je ne savais pas dans quel état se trouvait mon bébé.
J’avais tellement peur que j’ai appelé mon pédiatre pour lui demander de m’accompagner. Ce qu’il a fait, sans hésiter.

Nous sommes arrivés dans le service de soins intensifs.
Moi, avec la boule au ventre…
Et là, je vois mon bébé. Les yeux fermés. Branchée à plein de tuyaux, de machines qui l’aident à respirer.
Je me suis approchée d’elle, je l’ai couverte de bisous, de câlins…
Mes larmes coulaient toutes seules.
J’avais peur. Tellement peur.
Un médecin est venu me voir. Il m’a dit vouloir me parler.
Nous sommes allés dans un endroit plus calme.
Et là, il m’a dit :
« Votre fille est dans un état critique. Son poumon droit est noir, totalement infecté.
Et si elle est encore en vie, c’est uniquement grâce aux machines.
Dans quelques jours, il faudra prendre une décision :
Soit on la laisse branchée à ces machines, soit on la débranche… et on la laisse partir. »
Cette discussion a été un choc.
Comment… comment prendre une telle décision ?